Ce matin (J55), après un petit déjeuner au « Café du monde » à la gare de Kyoto, je prends le train en direction de Nara.
Au bout de 40 minutes, j’arrive à Nara qui était la première capitale permanente du Japon de 710 à 785.
En pénétrant dans le hall d’arrivée, je vois une guide qui propose une visite guidée de Nara à pied pour une durée de 3h et qui commence dans 15 minutes.
Je décide de faire cette visite pour laquelle je serai le seul participant avec la guide Yasuko.
Au lieu de durer 3h, cette balade guidée privée dans Nara a duré 4h30 et était tout simplement géniale.
J’ai vu et appris énormément de choses sur la culture japonaise et les religions bouddhiste et shintoïste tout en découvrant des endroits hors des sentiers battus que je n’aurai jamais vus en me baladant tout seul.
Nous nous dirigeons vers le parc de Nara-Koen qui occupe tout l’est de la ville et dans lequel se trouvent les principaux sites. Ce parc comprend également 1200 daims.
En partant de la gare nous prenons tout d’abord une rue commerçante où Yasuko me fait déguster un yomogi mochi, un gâteau de riz avec du yomogi. Très bon !
Nous passons ensuite dans une petite ruelle pour arriver dans le quartier de Ganriin qui était le quartier des Geishas à Nara à partir de la période Meji (1868-1912). Durant la période Showa (1926-1989) il y avait une dizaine de maisons de Geisha (Okya) et plus de 200 Geishas et Maikos (apprenties Geishas) dans Nara. Il n’y en a plus qu’une quinzaine aujourd’hui.
Au milieu de cette ruelle, nous passons la porte d’une connaissance de Yasuko qui possède un cabinet d’architecte et qui expose dans son atelier-galerie des photos du quartier de Ganriin et de ses geishas des années 1900. Il nous explique chaque photo et ma guide me fait la traduction en anglais. Encore un moment authentique et non prévu comme je les aime !
De là, nous allons au Sarusawa Ike Pond et au Kohfukuji Temple avec sa célèbre pagode qui est la 2ème plus haute du Japon après celle de To-Ji à Kyoto.
Nous nous arrêtons ensuite au Okumara Commémorative Muséum où je peux voir les différents systèmes d’isolation sismique et ressentir les tremblements de terre de Kobe et Fukushima avec et sans isolation sismique.
Je comprends maintenant pourquoi la plupart des constructions japonaises dont l’immeuble dans lequel réside Christophe à Tokyo ont un tel système. Dans le cas de l’isolation, on ne ressent pratiquement rien.
Nous continuons ensuite vers le Todaiji Temple en passant sous la porte Nandai-mon ornée de deux monumentaux gardiens en bois sculpté.
Comme ma guide, je passe ensuite un peu de fumée d’encens au dessus de ma tête pour devenir plus intelligent !
À l’intérieur du Daibutsu-den je peux admirer l’immense Bouddha qui attire de nombreux groupes scolaires.
C’est l’une des plus grandes statues de bronze au monde et mesure 16 m de haut !
La main droite levée signifie : ne vous inquiétez pas !
La main gauche ouverte signifie vos vœux seront exaucés !
Les couleurs dans le bouddhisme ont également leurs symboliques.
Le noir symbolise le nord et la terre et est représenté par un serpent et une tortue qui sont entremêlés.
Le rouge symbolise le sud, le feu et est représenté par un Phoenix qui contrôle le feu
Le vert symbolise l’est, les arbres et est représenté par un dragon qui contrôle l’eau
Le blanc symbolise l’ouest et le vent et est représenté par un tigre qui contrôle le vent.
Le jaune symbolise le centre
Le shintoïsme est basé sur le culte des ancêtres, de la nature et de l’animisme.
Nous montons ensuite au Nigatsu Do et Sangatsu Do qui offrent une belle vue sur Nara.
En redescendant nous nous arrêtons chez un célèbre vieux calligraphe du Japon qui dans son échoppe vend des encres, du papier japonais et des brosses japonaises encore plus belles que celles que je peux compter lors de l’inventaire dans le magasin de mon père !
Après avoir écrit mon nom en lettres alphabétiques, le calligraphe recherche les idéogrammes correspondants en japonais et les calligraphie avec deux idéogrammes : goutte d’eau et rayonnant. Cette signification me plaît bien.
Voici un des nombreux daims qui occupent le parc. Je préfère quand même les kangourous et les koalas !
En allant au Kasuga Taisha Shrine, j’aperçois un prêtre shintoïste.
En arrivant au temple, j’assiste à la fin de la cérémonie et à la séance photo d’un mariage. Les mariages ont lieu soit dans les temples ou shrines soit dans les hôtels. Après la cérémonie, il y a un banquet qui dure 2 heures. J’ai raconté à la guide qu’en France qu’entre le cocktail et la fin du banquet, cela pouvait durait 12h.
J’assiste ensuite de loin à une cérémonie où aujourd’hui 30 juin, on prit pour la réussite de la seconde moitié de l’année.
De retour à la gare, je prends le train de 14h54 vers Kyoto pour la suite des aventures.
À peine arrivé, je saute de nouveau au bout de 10 minutes dans un train pour aller à Saga-Arashiyama situé à 8km à l’ouest du centre de Kyoto.
Au bout de 15 minutes, me voici à Arashiyama où je commence par visiter le temple Tenryu-Ji construit en 1339 et qui contient un sublime jardin zen datant du 14ème siècle.
En sortant du jardin, je pénètre dans un autre monde : la bambouseraie d’Arashiyama. Il s’agit d’une allée encadrée par d’immenses bambous. C’est un spectacle incroyable !
Je retourne ensuite à Kyoto où pour me détendre de ma journée, je décide d’aller en bus en direction du Funaoka Onsen. Un onsen est un bain issu d’une source thermale chaude. Le Funaoka onsen propose un bain extérieur chaud, un bain extérieur froid, un hammam, un bain en bois de cyprès, un bain électrique, un bain à remous et 3 autres bains chauds. Je finis donc la journée en m’immergeant complètement au propre comme au figuré dans la culture japonaise. En effet dans un onsen où il y a une section pour les hommes et une pour les femmes, il faut tout d’abord une fois arrivé dans le vestiaire se déshabiller entièrement. Ensuite on entre dans la salle des bains où il faut se laver avec un savon sous de petites douches pour lesquelles il faut s’asseoir sur des bassines, puis seulement après on peut se détendre dans les différents bains.
Un peu intimidé au départ d’être nu en plus au milieu de tous ces japonais, une fois que j’étais dans l’eau, je me suis senti à l’aise et durant une heure j’ai profité de tous les bains sauf du bain électrique dans lequel passe un léger courant électrique. J’y ai juste mis les pieds mais cet effet « Claude François » m’a suffi !
Après ce bain, je suis retourné à Gion dans l’espoir de voir des Geishas puis je suis rentré à mon Ryokan pour y passer une dernière nuit avant de rentrer demain sur Tokyo.