Après une bonne nuit de 8 heures de sommeil, je prends ce matin (J57) le métro puis le train en direction de Odawara pour m’approcher du Mont Fuji (Fuji-san) qui est un des symboles du Japon. C’est un ancien volcan couvert de neige qui culmine à 3776m et qui est souvent caché dans la brume ou les nuages.
Les guides et sites internet recommandent d’aller en bus depuis Tokyo vers la région de Kawaguchi-Ko (2h de trajet) près du Mont Fuji mais comme je peux prendre les trains à grande vitesse à volonté avec mon Rail Pass, je décide de partir à l’aventure en train car je vois qu’il y a un Shinkansen qui va en 30 minutes de Tokyo à Odawara dans la région du Mont Fuji tout en ne sachant pas encore comment je vais me déplacer une fois arrivé à Odawara.
Comme dirait la citation que je vous avais indiquée la semaine dernière : « La vie est un risque. Si tu n’as pas risqué, tu n’as pas vécu. C’est ce qui donne…un goût de champagne ».
En arrivant à Odawara, je trouve un bureau d’information avec une hôtesse japonaise. Quand je lui ai indiqué que j’étais Français, Parisien originaire de Strasbourg, elle m’informe qu’elle a fait des études à Francfort et nous nous mettons à converser en allemand.
Bref elle me donne un plan détaillé de la région et des bus et m’informe que je peux acheter un Pass de bus à 1700 yen pour la journée pour me rendre dans la région de Hakone au pied du Mont Fuji. Elle me montre également sur une vidéo en direct que le Mont est actuellement caché par les nuages et qu’il ne sera à priori visible par beau temps que dimanche prochain. Comme je suis là, je vais quand même tenter ma chance et prendre le bus vers Hakone.
Je sors à l’arrêt Moto Hakone-Ko où après la bambouseraie d’il y a 2 jours, je traverse aujourd’hui une forêt de cèdres.
Je rejoins ensuite le palace Garden de Hakonemachi d’où l’on peut avoir une vue splendide sur le lac Ashi avec le mont Fuji en arrière plan.
Comme le mont est caché par les nuages, un couple de Japonais étant désolé que venant de Paris, je ne puisse le voir, il m’offre une carte postale avec la vue sur le Mont Fuji.
Voici ce que j’ai vu et ce que j’aurai pu voir.
Je marche ensuite à travers la forêt vers le port de Hakone Machi-Ko où je prends un bateau traditionnel pour traverser le lac Ashi et arriver de l’autre côté de la rive à Togendai-Ko.
Sur le bateau un papa et son fils de Tokyo sont également heureux de pouvoir converser avec un Français.
Après avoir déjeuné, je reprends un autre bus et au bout de 15 minutes j’arrive à Hawamukai/ Hoshi-no ojisama Museum dans un petit coin de France….au musée du « Petit Prince » que j’ai découvert sur la carte de la région durant le déjeuner.
Le musée qui est une copie de la maison d’enfance d’Antoine de Saint Exupéry retrace en illustrations, photos et textes originaux la vie de Saint Exupéry et la genèse du Petit prince.
Les explications dans chaque salle sont uniquement en japonais mais il y a un guide ecrit en anglais qui explique chaque salle et chaque étape de la vie de Saint Exupéry. De plus les textes originaux de Saint Exupéry dont les lettres à sa maman sont bien entendu en francais.
Ce musée est vraiment une réussite aussi bien pour l’agencement des différentes salles que pour le contenu.
Il faut donc que j’aille au Japon au pied du mont Fuji pour en savoir plus sur la vie de Saint Exupéry !
En sortant du musée, j’entends juste à coté de la réplique de la chapelle de Saint Exupéry les chansons de « Ma cabane au Canada » par Line Renaud et « Bonbon, caramel, esquimaux et chocolat » par Annie Cordy. C’est un moment irréaliste et magique !
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux » (Antoine de Saint Exupéry).
En rentrant, je vais relire le Petit Prince.
À peine sorti, il y a un bus qui arrive et que je prends pour aller à la gare de Hakone-Yumoto. De là, je reprends une navette gratuite qui m’emmène en 3 minutes aux sources d’eau chaude de Himeshara Hot Springs. Maintenant que je maîtrise les onsen, je suis comme un poisson dans l’eau et j’ai même pris des photos.
Je retourne ensuite à la gare de Hakone-Yumoto où je reprends le bus pour Odawara puis le Shinkansen pour Tokyo.
De retour à Tokyo, nous partons avec Louiza et Christophe au restaurant étoilé Michelin, Mikawa pour manger une Tempura, autre spécialité culinaire japonaise.
Les Tempura sont des portions de poissons et fruits de mer -anguilles de mer (anago), calamars-squid (ika), têtes de crevettes, crevettes (ebi)- et de légumes (champignons, asperges, oignons) cuits en beignets dans une pâte légère dans une huile de sésame et de coton.
Ce repas fut exquis ! Quoi de mieux pour terminer la journée ?