Après une nuit où j’étais bien malade, me voici parti ce matin (J45) en speedboat depuis le port de Amed vers les îles Gili et plus précisément Gili Meno.
J’ai quand même réussi à tenir 44 jours sans le moindre mal mais la sauce au chili que j’ai déversée en quantité un peu trop importante sur mon riz lors de mon dernier déjeuner ne m’a pas réussi. J’étais donc un peu craintif à l’idée d’aller ce matin sur un bateau pour traverser l’océan un peu agité, mais finalement tout s’est bien passé car comme je suis « vidé » et « purifié », je me sens déjà mieux.
Les îles Gili sont de minuscules îles entre Bali et Lombok, connues pour leurs eaux chaudes de couleur bleue turquoise et leurs récifs coralliens où l’on peut apercevoir entre autre des raies et des tortues. Il y en a 3 : Gili Trawangan, Gili Air et Gili Meno, la plus petite.
Je choisis d’aller sur la plus petite, peuplée de seulement 300 habitants mais avec les plus belles plages.
En débarquant au port en fin de matinée, je prends une calèche car sur l’île on ne circule qu’à pied ou en calèche et je demande au cocher de m’emmener voir 3 hébergements. Je choisis le moins cher et le plus sympathique qui est également conseillé par le Lonely Planet, le Sunset Gecko où j’ai un bungalow avec hamac et vue sur l’océan pour l’équivalent de 6 € la nuit. Que demander de plus ?
Assis en terrasse face à la mer avec une musique « lounge », j’essaye tant bien que mal de publier mon article précédent sur mon blog mais la connexion internet est tellement lente que cela n’est pas possible. Je vais donc essayer dans le seul cyber-café de l’île en fin d’après-midi ou ce soir. En attendant, je vais déjeuner et me poser sur un hamac.
Le soir, je pars donc avec ma lampe frontale (qui me sert enfin) pour traverser l’île non éclairée à pied et j’arrive enfin au fast speed internet mais malheureusement la connexion est toujours aussi lente. Après avoir essayé en vain durant une heure d’insérer des photos dans mon dernier article, j’abandonne et rebrousse chemin en croisant dans le noir quelques vaches sur ma route.
Pour finir ma journée, je m’offre un poisson grillé que le serveur est directement allé pêcher dans l’océan après ma commande !
Il y eut un soir, il y eut un matin, ce fut le J46.
Après le petit déjeuner avec thé au gingembre, oeufs sur le plat et fruits frais comme tous les jours, je commence par une matinée de snorkeling avec une visibilité extraordinaire. L’eau que je trouve plus plus cristalline qu’aux Maldives et à la Grande barrière de corail, me permet de très bien voir les fonds. Après avoir aperçu entre autres quelques poissons papillons, je vois deux tortues que je prends plaisir à contempler et à suivre. Je suis à nouveau émerveillé comme un enfant.
De retour sur la plage et après avoir mangé un sashimi de thon, fraîchement pêché, je pars faire le tour de l’île à pied et je découvre constamment des petites plages et criques plus belles les unes que les autres ainsi que de petits bungalows nichés dans l’île.
Pour ceux qui souhaitent passer des vacances à Gii Meno, il y a vraiment pléthore de petits bungalows peu chers tout autour et à l’intérieur de l’île.
En cours de route, je passe à nouveau une heure dans le fast speed internet mais la vitesse de connexion ne me permet toujours pas de publier mon article des J42 à J44. Il faut dire que la connexion est équivalente à ce que nous avions en Europe il y a 10 ans quand elle se mesurait en Kilo Octets et non en Mega Octets comme aujourd’hui.
En revenant au Sunset Gecko, je finis enfin le livre que j’ai commencé il y a bien longtemps. En plus des Lonely Planet j’avais emporté 4 livres pour mon voyage mais jusqu’à présent je n’ai guère trouvé le temps de m’adonner à la lecture. Je conseille d’ailleurs ce très bon roman que j’ai pris au hasard avant de partir car il était en tête de gondole à la Fnac. Le titre était prédestiné pour être lu à Bali, l’ile des Dieux car il s’intitule : Les Dieux voyagent toujours incognito. Il commence d’ailleurs par une citation de Soeur Emmanuelle qui résume bien le livre et que j’essaye de mettre en oeuvre au quotidien : « La vie est un risque. Si tu n’as pas risqué, tu n’as pas vécu. C’est ce qui donne…un goût de champagne ».
A peine ai-je fermé le livre que je peux assister au coucher de soleil sur l’île de Gili Trawagan depuis l’île de Gili Meno tout en étant bercé par les incantations et les chants de l’appel à la prière que j’entends de Gili Trawagan puis de Gili Meno: Allah Akbar ! Comme dans toute l’Indonésie sauf sur l’île de Bali, les habitants des îles Gili sont majoritairement de confession musulmane.
Avant de dîner, je m’installe sur mon hamac avec mon MacBook pour commencer la rédaction de l’article que vous êtes en train de lire.
Dès demain, je vais quitter les îles Gili pour retourner sur Bali.
Aujourd’hui J47, je commence par une dernière exploration des fonds marins et j’aperçois à nouveau une tortue. En compagnie d’une Suissesse qui était également sur l’île de Gili Meno nous prenons ensuite un petit bateau pour rejoindre Gili Trawagan et de là nous reprenons le speedboat pour retourner sur Bali. La traversée était plus que houleuse.
A l’arrivée au port, un minibus attend ceux qui iront à Sanur dont moi. Comme je n’ai pas réservé d’hébergement, j’indique au chauffeur 2 hébergements qui me semblent corrects mais il me conseille de prendre le même hôtel que 2 autres personnes dans le bus qui n’ont rien réservé non plus. J’arrive donc à l’hôtel Swastika avec les 2 autres personnes qui s’avèrent être des Hollandais. Les chambres sont tout à fait corrects, l’hôtel comprend 3 piscines, un spa et le Wifi gratuit. Comme les Hollandais sont aussi intéressés par une chambre, je négocie le prix pour 2 chambres. Je m’en sors pour l’équivalent de 29 € la nuit, petit déjeuner compris.
Après mon installation dans la chambre d’hôtel, je rejoins directement la plus belle des 3 piscines où je retrouve les 2 Hollandais : Eva et Wouter. Ils viennent de Houten près d’Utrecht, ville où j’ai vécu un peu plus de deux ans. Ils travaillent tous les deux dans le domaine social. Wouter s’occupe de personnes âgées : il est animateur pour les vétérans de la seconde guerre mondiale. Quant à Eva, elle recherche un nouveau travail dans l’éducation des enfants.
Je suis très heureux de pouvoir parler néerlandais et d’engager la conversation avec eux.
Un couple de Norvégiens de plus de 60 ans voyant que nous venons de pays de la zone Euro, engage également la conversation. Ils ont du mal à comprendre la mentalité et les problèmes des pays en dehors de la zone Euro.
La Norvège n’est en effet pas en récession économique. En Norvège, le taux d’imposition est très élevé mais en contre partie les salaires et les prestations sociales sont élevés. Selon eux, si on paye des impôts, cela a un sens car cela permet de développer les infrastructures du pays et d’offrir une protection sociale correcte tout en ayant un taux de chômage faible. CQFD.
Dès le coucher du soleil, je me rends dans le Spa de l’hôtel ou je profite d’un dernier massage balinais suivi d’un soin qui est compris avec le massage.
De retour dans ma chambre, je peux enfin grâce a une connexion haut débit télécharger et insérer des photos dans mon article sur mes journées au cœur de Bali et le publier.
Vers 20h, je rejoins Eva et Wouter avec qui nous marchons le long de la superbe
promenade côtière de Sanur à la recherche d’un bon restaurant avec un peu d’ambiance. Malheureusement comme nous sommes encore en basse saison, les restaurants sont tous désespérément vides et attendent avec impatience quelques convives.
Nous décidons de faire un tour au marché de nuit et finissions par trouver sur la rue principale de Sanur un petit restaurant sympathique tenu par un Australien avec de bons produits organiques et bio.
L’ambiance musicale est assurée par un duo composé d’un Australien et d’un Chilien. Ils sont donc originaires des deux pays que j’ai visités avant d’arriver en Indonésie !