Depuis mon arrivée à Ubud dans ce cadre enchanteur, je sens enfin la sérénité balinaise et cette douceur de vivre dont on m’avait parlées. Comme dirait Baudelaire dans l’Invitation au voyage: Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté. La journée d’aujourd’hui ne fera que le confirmer. Ce matin, je pars à 8h pour une balade à vélo avec l’organisme Bali Emerald.
Avec le guide Putu et 3 Anglaises qui font un tour du monde de 20 mois, nous commençons par visiter une plantation de café à Sribatu et découvrir également d’autres plantations comme l’arbre à cacao, à vanille, le mangoustanier et plein d’autres.
Nous avons ensuite déguster différents cafés, thés et chocolat :Thé au ginseng, Thé au gingembre et au miel, Thé au riz, Chocolat chaud, Café balinais, Café à la vanille, Café au gingembre, Café au ginseng.
J’ai également pu découvrir et déguster le café le plus cher au monde, le Kopi Luwak « What else ? » Le Kopi luwak est vendu entre 100 et 600 Euros la livre.
Le Luwak est un chat asiatique, qui mange les fèves de café, les digère et les rejette ensuite dans ses excréments. Les fèves sont ensuite nettoyées et torréfiées pour faire un café très aromatique car durant la digestion des fèves par les Luwaks, il y a tout un processus de fermentation qui fait subir une transformation bénéfique aux arômes de café.
Après un petit déjeuner balinais à Kintamani ou nous avons un panorama impressionnant sur le lac Batur et le volcan du mont sacré pour les Balinais, le Mont Batur, nous pédalons durant 4h à travers les rizières, les forêts, les collines, les villages. C’est un plaisir continuel pour les yeux.
Nous avons pu découvrir durant notre balade toutes les étapes de la culture du riz : de la plantation à la récolte. Le riz qui est l’ingrédient de base de la cuisine balinaise, met environ 3 mois pour atteindre sa maturité. Il y a donc 4 récoltes par an.
Nous nous arrêtons ensuite dans le village de Pejeng pour visiter une maison traditionnelle, un compound dans lequel vivent grand-parents, parents et enfants.
Une partie de l’habitation est réservée pour les parents, une autre pour les enfants.
La maison traditionnelle comprend également une cuisine où la femme commence à cuisiner dès 5h du matin, une partie pour les cérémonies (naissance, mariage, crémation), et le temple familial.
Notre guide Putu est également prêtre hindouiste, il nous donne donc d’excellentes informations sur la vie, la culture balinaise et la religion qui tient une place importante dans la vie des Balinais. Il faut savoir que Bali est la seule île hindouiste dans le plus grand pays musulman au monde qu’est l’Indonésie.
Chaque village possède 3 temples : Le Pura Puseh ou temple des origines, dédié aux fondateurs du village. Il est construit du côté Kaja du village; Le Pura desa ou temple village, pour honorer les esprits protecteurs des habitants. Il est dressé au centre du village; Le Pura Dalem ou temple des morts qui honore le pouvoir destructeur de Parvati, représenté par Durga
La place du prêtre et du calendrier saint est prépondérante dans la vie quotidienne des balinais hindoues.
Les hindous de Bali se fient au calendrier saint qui indique pour chaque jour ce qu’il est bon de faire : se faire couper les cheveux, faire des enfants, etc.
Si un Hindou décide d’acheter une voiture par exemple et qu’il a l’argent pour cela, il doit d’abord demander au prêtre à quelle moment il peut l’acheter.
Dans l’hindouisme balinais, chaque partie du corps a son attribut : les jambes sont le diable, le ventre représente l’humain et la tête représente le Dieu. Il est donc interdit de toucher la tête de quelqu’un.
Avant de déjeuner, nous nous arrêtons chez un sculpteur sur bois et qui fabrique notamment les portes des maisons balinaises.
Pour le déjeuner, nous avons droit à un assortiment de spécialités balinaises. Le mélange des épices et des saveurs est un régal.
De retour à l’hôtel dans l’après-midi, je me détends dans une des nombreuses piscines avant de me rendre au centre d’Ubud pour dîner et découvrir un peu la ville.
Ce matin (J40), après le petit déjeuner, je pars à Ubud pour visiter le palais d’Ubud qui est toujours habité par la famille royale puis le temple Pura Taman Saraswati dont les eaux alimentent un splendide bassin couvert de lotus.
Après un tour sur le marché, j’emprunte le chemin des rizières au milieu desquelles je trouve un warung pour déjeuner.
De retour à Ubud, je traverse le Sacred Monkey Forest Sanctuary qui en plus d’être habitée par des singes, recèle 4 temples sacrés.
Après un peu de détente a l’hôtel, je retourne à Ubud pour assister à un spectacle de danse du feu traditionnelle, la « Kecak Ramayana and Fire Dance » dans le temple de Pura Dalem.
Le Kecak Ramayana est un choeur de percussions vocales balinais dans lequel une centaine d’hommes raconte l’épisode où les singes aident le prince Rama a battre le démon Ravana pour récupérer sa femme Sita kidnappée par Ravana. Pour cela ils chantent le « chak-a-chak-a-chak ». Le final dans lequel certains danseurs sont au milieu des braises est impressionnant.
Après un bon dîner, je retourne à l’hôtel car Ubud n’est pas très animée le soir.
J41 : Avant de repartir dès demain pour découvrir le Nord puis l’Est de l’île, je passe encore une journée tranquille à Ubud entre détente, lecture, massage et préparation de mon itinéraire des jours suivants. Le soir, je retourne au palais d’Ubud pour assister à un spectacle de Lelong Dance, une autre danse balinaise typique.